Voyage immobile
Une création sonore de Valérie Cordy
Depuis quelques semaines, les messages des médias et des autorités sonnent une alarme de plus en plus forte, provoquant sarcasmes, angoisses, scepticisme.. puis vient le coup de massue. 17 mars 2020, fermeture dans l’urgence des portes de la Fabrique de Théâtre, à l’instar de centaines d’autres lieux, culturels ou non, dans toute la Belgique.
Annuler, reporter, fermer, informer… Une période extrêmement pénible et angoissante qui fait défaire dans l’urgence ce qui a nécessité des mois, parfois des années, à construire.
Lorsqu’elle pousse les portes du lieu silencieux, la journaliste G. découvre toutes les plantes des bureaux réunies dans le hall d’entrée du bâtiment. Il a fallu isoler les humains, mais pourquoi regrouper les plantes ? Première question d’une longue série, sur les étrangetés de cette période où notre raison joue à cache-cache avec un sens des événements qui se dérobe plus encore que d’habitude.
Dans un texte rythmé et intriguant, tissé de romanesque et de pragmatisme, Valérie Cordy donne à entendre, dans Voyage immobile, l’enquête de la journaliste G. qui déroule les fils de chaque indice décelé sur son terrain, dans ses (in)certitudes ou dans son imaginaire. Covid, causes, conséquences.
Va-et-vient entre fiction et science-fiction, quand aucune des deux ne surpasse les présages les plus réalistes. Les recherches, poésies et engagements de F.Keck, V. Despret, P. Giordano, C. Norac, T. Croisy, J. Tronto et bien d’autres viennent émailler les hypothèses et fissurer les postulats les plus confortables au cours de cette intrigue policière, pour certaine.s de leur propre voix, engagée dans cette aventure aux côtés de l’autrice. Il s’agit désormais, depuis ce temps sidéré, de décider la re.création d’un horizon hacké, essentiel et sans distance.
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