Push Up

Push-up, c’est l’histoire d’une jeune vendeuse prometteuse dans une multinationale de lingerie féminine. Au-delà d’être le vecteur d’un système de vente inhumain, elle en est également une des premières victimes, tout comme ses collègues abîmées par les exigences fantaisistes de « la responsable » : utiliser des phrases pré-écrites, pousser les clientes à la consommation, atteindre des chiffres annuels, installer une application obligatoire sur son smartphone, passer des test en ligne, étudier les tendances de l’année. « String, push-up, guêpière, balconnets, porte-jarretelles » font partie de leur vocabulaire quotidien. Le corps des femmes n’a plus de secrets pour elle, ce qui en font des super-héroïnes de la vente, traqueuses des moindres désirs et complexes des multiples clientes qui viennent déposer leurs espoirs et leur mal-être dans les cabines en velours rose du magasin. Elles naviguent dans les méandres des fantasmes masculins et des besoins féminins tous les jours de 9h30 à 20h. Leur seul espace de décompression : la salle de repos/réfectoire aména- gée au milieu du stock de marchandise. «Push-up» est une fiction qui s’inspire directement des manuels d’apprentissage et des témoignages des employées d’une chaîne de lingerie existante.