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La pensée molle

Tentative de sursaut poétique avant l’effondrement.

Brune Bazin

Il y a un corps en scène, un corps anguleux. Le corps-feu d’une comédienne à la tête dure. Et une catastrophe qui s’annonce. Un micro, un pupitre, la lumière accompagnent la dérive en cours. Il y a peut-être aussi du mou de veau. À travers ce corps, sans discontinuer, des mots. Tous ceux qui veulent arrondir les angles, ménager la chèvre et le chou, ceux qui veulent marcher sur le fil distendu du compromis, et tenir pourtant.

À travers le corps contaminé de la comédienne, tentant d’atteindre l’essence du mou. Dans cette écriture de plateau à la croisée entre performance et poésie, Brune Bazin s’empare des endroits du «prêt-à-penser» que nous acceptons, véhiculons, reproduisons. «Du mou comme surface de sursaut » : ça n’est pas qu’une blague. C’est peut-être un acte de foi, une stratégie parmi d’autres pour faire face, de manière à la fois désespérée et joyeuse, à l’impact.

Car, comme disait l’autre « Heureux les mous, car le Royaume des Cieux est à eux »…

Distribution

Ecriture et jeu : Brune Bazin.

Assistant à la dramaturgie: Stéphane Menti.

Création lumière : Luna Moncada.

Création lumière et travail plastique : Mariana Blanc-Moya.

Un projet ayant reçu la bourse Humour de la Fédération Wallonie Bruxelles. Remerciements
à l’équipe de la Fabrique de Théâtre, à Still Standing et aux Halles de Schaerbeek, au
Corridor, au Boson, au Ladyfest, ainsi qu’à toutes les personnes dont les retours ont permis à
cette in-forme de prendre corps.

Résidences

La pensée molle

LU 06 VE 17/05