On va ouvrir les portes à de nouveaux possibles
Une interview d’Aurélien Dony à propos de la résidence « La Plaine ».
Lundi, l’équipe qui compose la résidence « La Plaine » a à peine posé ses valises que déjà nous nous saisissons d’Aurélien Dony afin de le soumettre à la question. À 30 ans, Aurélien est poète, metteur en scène et, dans le cadre du projet « La Plaine », il sera également interprète.
FAB – « La Plaine » sera l’expression d’un territoire nouveau (cliquez ici pour en savoir plus). Où en est ce projet ?
Aurélien Dony – On a eu une première semaine de travail au BAMP, à Bruxelles avec Jérome Paque et Céline Chappuis pour composer la première ligne musical du projet. Il y aura du violoncelle, de la guitare, moi qui vais interpréter les textes poétiques, et deux danseurs: Charly Simon et Benjamin Gisaro. On a déjà composé une grande partie de la musique et il s’agit maintenant de faire dialoguer la partition musicale avec la chorégraphie de Charly Simon. L’objectif principal reste de mettre les éléments ensemble, de découvrir et de fixer les mouvements qui vont habiter cette « plaine »…
FAB – Le jeudi 7 décembre, à 19h30, ce sera l’occasion de faire découvrir ce travail en cours lors d’une restitution ouverte au public. Que dirais-tu pour essayer de convaincre les spectateurs et spectatrices potentiel·le·s ?
Aurélien Dony – J’ai rassemblé un groupe incroyable de poètes et de poétesses que j’aime vraiment beaucoup et qui pourrait, je crois, réconcilier le public avec la poésie: Lisette Lombé, Marc Dugardin, Laurence Vielle, Jérémie Tholomé, Maud Joiret, Camille Pier, Jean d’Amérique et Mel Moya. Ces personne ont accepté d’écrire « La Plaine », ce pays de Cocagne, cette utopie nouvelle sur laquelle et dans laquelle on peut respirer différemment, et ouvrir les portes à de nouveaux possibles.
FAB – On termine cet entretien avec la question qui demanderait plusieurs volumes mais pour laquelle tu n’as droit qu’à quelques phrases : « c’est quoi avoir 30 ans en 2023 et être poète ? ».
Aurélien Dony – Contrairement à ce qu’on pourrait penser, être poète est plus confortable aujourd’hui qu’il y a dix ans Il y a un vivier poétique énorme en Belgique et en francophonie et les choses se font de plus en plus en collectif – c’est d’ailleurs un peu l’idée de « La Plaine ». Il y a une vraie attention des poètes et poétesses vis-à-vis des autres poétesses et poètes et un regain d’intérêt des lecteurs et lectrices, comme des spectateurs et des spectatrices vis-à-vis de la poésie. La poésie a emprunté un nouveau chemin depuis l’épidémie de Covid-19. La poésie nous reconnecte à cette part de nous-même qui a peut-être été abimée par les circonstances et les moments vécus. Le poète tisse des ponts entre les gens et au-delà…
FAB – De bonnes raisons de nous rejoindre le 7 décembre prochain ! (cliquez ici pour plus d’infos).