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Deux mains et une tête

Le bunraku, vous connaissez ? C’est la technique japonaise d’animation de marionnettes de grande taille qui permet de donner vie à Léon.

Menée par Xavier Foucher, la petite troupe de « Léon » a résidé une semaine à la Fabrique de Théâtre pour y développer son art marionnettique avec la complicité de Crystel Fastré. Léon, c’est une marionnette pratiquée avec la technique du bunraku, une manière japonaise qui permet à plusieurs manipulateur·ice·s de donner vie à des marionnettes de grande taille.

A l’occasion de la fin de leur résidence, juste au sortir d’une démonstration générale destinée à un public restreint (et trié sur le volet !), nous avons décidé de procéder à l’interview « pièces détachées » de la main gauche, de la main droite, et de la tête de Léon (histoire d’en savoir un peu plus).

 

FAB – Ça fait quoi d’interpréter la main gauche ?

La main gauche (Mégane Kergoat) – C’est très challengeant car je suis …droitière ! Mais c’est très amusant d’être une partie d’un tout. Il faut être attentif au moindre mouvement, à la moindre respiration, et rester au service du collectif. Ça exige beaucoup de concentration, d’écoute…

FAB – Au fond, qu’est-ce qui distingue la main droite de la main gauche ?

La main droite (Margot Reboulin) – Je crois que Léon est plutôt droitier. Mais je dois me canaliser parce que, bon, Léon est une personne âgée, et j’ai parfois tendance à être un peu trop souple…

FAB – Comment se synchronise-t-on ?

La main droite – C’est tout un travail collectif. Si la main droite a envie d’aller à droite, il faut que les autres parties suivent. Mais c’est le centre, la tête, qui reste le « chef ».

Fabrique – Alors, la tête, tu es l’équilibre, tu es le centre ?

La tête (Guillaume Loréa) – Je n’irai pas jusque là. Mais en tout cas les impulsions viennent généralement du centre afin que le collectif reste coordonné – bien que parfois ce sont les extrémités qui imposent un mouvement. Mais ça reste une écriture, une recherche, et une manipulation collectives. C’est de la coordination, de la concentration… L’air de rien c’est physique !

Fabrique – Durant l’interprétation, vous êtes masqué·e·s des pieds à la tête, alors : chaud ?

Collectivement – Très chaud ! Surtout que c’est du polaire pour permettre aux manipulateur·ice·s de disparaître au maximum, et de laisser apparaître Léon !

 

« Léon » est une résidence portée par Xavier Foucher, les manipulations d’objets sont réalisées par Marion Eudes.

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